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25 octobre 2017

DAUMET propose SpinD Gold, le premier or blanc brillant au monde

Cyrile Deranlot, fondateur de DAUMET

 

En plaqué ou massif, SpinD Gold, l’or blanc le plus brillant du monde qui préserve l’environnement

 

 

Contact :  Cyrile Deranlot

E-mail : deranlot@daumet.com

Internet : www.daumet.com

Twitter : @DAUMET

Instagram : #daumet_or

 

 

 

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Entre l’or et Cyrile Deranlot, c’est déjà une longue histoire qui a commencé à la fin des années quatre-vingt-dix, alors que la caractérisation de matériaux constituait l’essentiel de son travail au sein de l’Institut de Recherches sur la Catalyse et l’Environnement de Lyon, l’IRCELYON (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1). « A l’époque, je travaillais quotidiennement sur l’or », se rappelle-t-il. En effet, contrairement à ce que l’on croyait jusqu’ici, à savoir que l’or n’était pas un bon catalyseur, un chercheur japonais venait de montrer que cet élément chimique pouvait l’être, qui plus est de façon très importante, quand il se présentait sous la forme de nanoparticules. D’où cette promiscuité quotidienne de cet ingénieur avec ce métal précieux qui le conduisit un jour à observer pour la première fois une forme métallurgique de l’or, autrement dit une reconstruction en surface de ce matériau, que personne n’avait encore pu voir et qui fit l’objet d’une publication scientifique.

 

En 2003, Cyrile Deranlot va pourtant s’éloigner de ce matériau. « J’avais envie d’aller faire autre chose, voir d’autres horizons », précise-t-il. L’Unité mixte de physique CNRS/Thales, qui abrite en particulier l’équipe d’Albert Fert, pas encore prix Nobel de physique qu’il recevra en 2007, cherchait alors un ingénieur pour faire de l’élaboration de matériaux. « Le microscopiste que j’étais pouvait donc leur apporter d’autres compétences que celles déjà présentes dans ce laboratoire ». Recruté dès janvier 2004, il intègre donc l’équipe d’Albert Fert qui travaille sur un domaine très prometteur, la spintronique, et apprend le métier avec Annie Vaurès. L’occasion pour Cyrile Deranlot de développer de nouvelles techniques autour du bâti existant, « tant pour lui associer d’autres fonctionnalités que pour permettre à l’équipe de fabriquer ce que les spécialistes de matériaux appellent des hétérostructures de plus en plus compliquées », souligne-t-il. La spintronique également appelée électronique de spin nécessite par exemple de fabriquer des échantillons qui comportent à la fois des couches minces métalliques et des couches organiques, autrement dit d’assembler des métaux et des plastiques, à l’échelle de quelques nanomètres ! Des hétérostructures pour la fabrication desquelles cet ingénieur va concevoir une machine.

 

Beaucoup de matériaux intéressent évidemment cette équipe, comme le graphène mais aussi les alliages d’or. Depuis des années, nombreuses sont en effet les équipes dans le monde qui cherchent à disposer d’un matériau capable de maximiser ce que l’on appelle l’effet Hall de spin. Capable de séparer les charges en fonction de leur spin, sans nécessiter de champ magnétique, il intéresse évidemment les spécialistes de la spintronique. « Un jour, Albert Fert est venu me dire que ce serait bien d’essayer d’utiliser un alliage d’or et de tungstène ». L’ingénieur de recherche retrouve alors un matériau qu’il connaît bien et élabore progressivement un alliage qui, s’il accroît l’effet Hall comme les chercheurs le pressentaient, ne permet pas d’atteindre les performances réalisées depuis, dans le cadre d’une collaboration avec le laboratoire grenoblois Spintec, par les alliages d’or et de tantale. En revanche, l’alliage à 18 carats composé d’or et de tungstène présente des propriétés très intéressantes par rapport à deux autres types d’or blanc déjà présents sur le marché de l’horlogerie/bijouterie/joaillerie. « La première fois que je l’observe à sa sortie de la chambre de dépôt, je me dis que cet échantillon 18 carats d’or-tungstène, qui a la taille d’un wafer, est spécial et possède une sacrée belle couleur ».

 

Pris d’une véritable « frénésie de bibliographie », comme il le souligne, Cyrile Deranlot acquiert très vite la certitude qu’il tient là un matériau aux applications prometteuses. Un brevet est donc déposé. Commence alors une nouvelle étape pour lui qui va le mener à créer une entreprise, « que je n’avais jamais envisagé de créer jusqu’alors », même si l’idée de monter une équipe autour d’une thématique et de la piloter le séduisait, lui, cet ingénieur de recherche qui, pendant longtemps, avait dirigé des hommes dans « un cadre un peu particulier de management » en tant qu’arbitre de football. Au fil des mois, il se forme à la propriété industrielle, à l’entrepreneuriat, en particulier par le biais d’une formation, Challenge +, dispensée par HEC, « qui vous fait passer d’une vision purement technique à une vision marché, l’objectif étant de transformer des scientifiques et des ingénieurs en entrepreneur », résume-t-il. Parallèlement, il s’agit de commencer à prospecter du côté des professionnels qui travaillent l’or blanc, les ateliers de ceux-ci étant pour beaucoup localisés dans le 3ème arrondissement de Paris, « un univers que je ne connais pas du tout ». Aussi aborde-t-il ce  milieu avec modestie et humilité. Pour cet entrepreneur en devenir, il s’agit de découvrir ce secteur, de comprendre les problèmes auxquels sont confrontés ses acteurs mais aussi de connaître leurs besoins. La surprise du personnel de ces ateliers cède bien vite le pas à la bienveillance et à l’ébauche de discussions très intéressantes au cours desquelles sont trouvées des réflexions communes.

 

En 2015, tout s’accélère, avec un troisième prix du meilleur business plan décrocher à la suite d’une présentation faite devant des investisseurs dans le cadre de sa formation à HEC. Un business plan que Cyrile Deranlot ne tarde pas à présenter également au CNRS auquel il explique de quelle manière il souhaite valoriser le brevet déposé autour de l’or-tungstène. Aussi propose-t-il sa mise à disposition afin de créer une entreprise. Après avoir obtenu l’autorisation en janvier de l’année suivante, il crée officiellement DAUMET le 6 avril 2016. « Ce nom vient de daurare qui voulait dire dorer en ancien français et de meta qui signifie changement en latin », précise-t-il, la jeune entreprise ayant la volonté, comme il est indiqué sur son site Internet « d’allier savoir-faire ancestraux et technologies modernes dans le respect des générations futures ». Dans le laboratoire qu’il a donc dû quitter, ses collègues le considèrent comme « gonflé », « courageux », et sans doute aussi « un peu fou ». Mais à leurs yeux, il a clairement la casquette de l’entrepreneur qui doit à la fois faire de la prospection et du marketing pour initier les premières démarches commerciales, une tâche qu’il réalise avec Marine Kohler, une joaillère de formation qui a derrière elle une quinzaine d’années d’expérience dans le marketing au sein de l’industrie du luxe, aller chercher des fonds pour développer l’entreprise, mais également poursuivre le travail technique nécessaire. D’où l’embauche dès mars dernier d’un ingénieur de recherche CNRS, Rachid Boujamaa. « D’ores et déjà nous avons lancé un service de plaquage sur diverses matières (cuir, bois, soie, plastiques, métaux) et démarrons le transfert de notre procédé vers les grands groupes mondiaux du secteur de la bijouterie », indique le fondateur de DAUMET

 

Labellisée par Scientipôle, l’accélérateur des start-ups d’Ile-de-France devenu récemment Wilco, cette entreprise, qui bénéficie du soutien d’un Comité scientifique de poids, avec la présence d’Albert Fert et d’André Behlouli, poursuit par ailleurs son travail de R&D autour de l’or-tungstène massif, en particulier au travers d’une collaboration initiée avec l’ancien laboratoire de Cyrile Deranlot que celui-ci continue par ailleurs de conseiller à propos de la fabrication d’hétérostructures. La mise en forme du matériau fait également l’objet de travaux menés en partenariat avec l’Institut de Chimie des Matériaux de Paris Est, autre laboratoire du CNRS. « Nous sommes capables, non seulement de fabriquer un or plus blanc que celui qui est disponible sur le marché mais aussi de nous affranchir de l’ajout de rhodium sans lequel l’or blanc traditionnel reste terne », explique-t-il. Un atout majeur qui vaut aussi pour le plaqué, d’autant plus que ces bijoux à plus faible coût de revient n’autorisent pas l’utilisation de rhodium. D’où une quasi inexistence sur le marché actuel de l’or blanc 18 carats plaqué. Une approche innovante en termes de substitution de métaux critiques dans le domaine de l’horlogerie/bijouterie/joaillerie que l’Union Européenne, et plus précisément l’European Institute of Innovation & Technology (EIT) Raw Materials, a souhaité soutenir dès la fin de l’année 2016. En effet, les ressources de rhodium et de palladium dans le monde ne cessent de s’amenuiser, d’où leur prix élevé.

 

Moins cher, mais aussi plus respectueux de l’environnement et très résistant à la rayure du fait de ses performances mécaniques, SpinD Gold, le premier or blanc brillant au monde, qui s’est illustrée ces derniers mois dans plusieurs rendez-vous majeurs tels que le LVMH Innovation Award et le CleanTech Open France (catégorie « chimie verte et nouveaux matériaux »), est donc solidement armé pour conquérir de nombreuses parts de marché dans de multiples secteurs.

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